4. F. Le complément de l'adjectif

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Le complément prépositionnel de l'adjectif

  • Comme son correspondant français, l'adjectif gascon admet un complément, généralement introduit par une préposition. Celle-ci est souvent la même qu'en français:

eishenge de poesia (Camélat): "dépourvu de poésie"

prèstas a se'n tornar (Casebonne): "prêtes à rentrer"

ric de cent mila personas (Bladé): "riche de cent mille personnes"

amorós de Calineta (Sabalot): "amoureux de Calinette"

un capuret de cassora tot blu de palomas (Casebonne): "un bosquet de chênes tout bleu de palombes"

consenta a nòste maridatge (Bladé): "consentante à notre mariage"

  • Il peut néanmoins exister des différences:

l'ostau... qui èra tòcatocant dab la maison d'un cosiòt mei joen... (Camélat): "la maison... qui était mitoyenne de celle d'un cousin plus jeune..."

  • Après parièr, au lieu de que, on emploie com; cet adjectif accepte aussi des compléments introduits par a ou de:

Las guilhescas qui he lavetz que son parièras com las de la màger part deus escolièrs. (Lalanne): "Les facéties qu'il fit alors sont pareilles à celles de la plupart des écoliers."

era, l'aussalesa bruneta en rauba de bal, parièra a ua arròsa escarlata (Peyroutet): "elle, la petite Ossaloise brune en robe de bal, pareille à une rose écarlate"

... ua auta votz... qui ei parièra de la deu pair (Lafore): "... une autre voix... qui est pareille à celle de son père"

  • Les parlers béarnais ont tendance à employer au lieu de a pour introduire un infinitif complément de l'adjectif:

tostemps prèsts tà har escarnis ath leon (Sègues) [<toustém près ta ha escàrnis at lioû>]: "toujours prêts à faire des railleries au lion"

Cet usage n'est pas recommandable.


Le complément propositionnel de l'adjectif

L'adjectif peut aussi être complété par une proposition infinitive, si le sujet du verbe est le même que celui de la proposition principale, ou par une proposition complétive introduite par que, si ce n'est pas le cas:

E lavetz, tot gaujós de véder que lo dia qu'avè avut abonde... (Sabalot): "Et alors, tout joyeux de voir que le jour avait été productif..."

Si sabètz, Marieta, quin sòi content que siatz tornada! (Palay): "Vous n'imaginez pas, Mariette, combien je suis content que vous soyez revenue!"