Différences entre les versions de « 3. F. Les possessifs »

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* Ces possessifs sont utilisés uniquement comme déterminants et jamais comme pronoms.
* Ces possessifs sont utilisés uniquement comme déterminants et jamais comme pronoms.
* Selon Bouzet, ces formes sont "des gallicismes à proscrire. On ne les trouve que dans les actes notariés et des chansons francisées, ou chez les mauvais poètes à qui elles permettent d'économiser un pied."


* Seuls ''noste'', ''vòste'' existent dans la langue parlée et écrite:  
* Seuls ''noste'', ''vòste'' existent dans la langue parlée et écrite:  

Version du 9 novembre 2020 à 10:35

Il existe deux séries de possessifs en gascon. Comme dans les langues voisines, le possessif s'accorde en genre et en nombre avec l'objet possédé. Dans chaque série, les diverses formes correspondent aux six personnes de la conjugaison?-.


Première série: possessifs simples

Formes

1ère ps. 2ème ps. 3ème p. 1ère pp. 2ème pp. 3ème pp.
mon ton son noste vòste lur
ma ta sa nosta vòsta lur
mons tons sons nostes vòstes lur
mas tas sas nostas vòstas lur


Emploi

  • Ces possessifs sont utilisés uniquement comme déterminants et jamais comme pronoms.
  • Selon Bouzet, ces formes sont "des gallicismes à proscrire. On ne les trouve que dans les actes notariés et des chansons francisées, ou chez les mauvais poètes à qui elles permettent d'économiser un pied."
  • Seuls noste, vòste existent dans la langue parlée et écrite:

A vòste servici. (Casebonne)

  • Les autres formes sont rarement employées dans la langue parlée, hormis dans quelques locutions comme Mon Diu, mon pair, mon amic (et encore, sauf dans la première on emploie plus volontiers l'autre série de possessifs) et la langue écrite les ignore largement aussi. En fait, on les trouve surtout dans des poésies du XVIIIe et de la première moitié du XIXe siècle, époque où l'influence du français n'était pas combattue par les écrivains.

Ò lenga deu bèth pèis on èi sajat mon pè... (Palay)

C'est un reste de cette influence que l'on perçoit dans ce passage en prose où l'auteur laisse parler sa fibre poétique:

Un matin estivenc, au moment qui lo dia e s'apelhava de son aubeta vermelha darrèr lo cim de la montanha, ua jaubèla que hasè son passei doriu sus l’arribèra deu gave, au parçan de Lahontan. (Lalanne)