Différences entre les versions de « 4. D. La prononciation de D »
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'''nid''' [ˈnit] ou [ˈni] | '''nid''' [ˈnit] ou [ˈni] | ||
* Un cas particulier: après la diphtongue AU, ''d'' final s'amuït en gascon oriental: | |||
'''Gondovaud''' [gunduˈβaw]: Gondowald (prétendant royal dont parle Camélat) | |||
=== Après consonne === | === Après consonne === |
Version du 17 décembre 2019 à 16:13
d prononcé [ð]
La lettre d transcrit une spirante prononcée [ð] lorsqu'elle se trouve:
- entre deux voyelles:
adobar [aðuˈβa]
guèuda [ˈgɛwðɔ] "réjouissance"
- entre un r et une voyelle:
tardar [tarˈða]
- entre un s d'une part, une voyelle ou un r d'autre part:
esdejuar [ezðejuˈa]
esdreçà's [ezðɾeˈsas] "se redresser"
- entre un son vocalique d'une part, un r d'autre part:
adreça [aˈðresɔ]
Remarque importante
Ces règles s'appliquent aussi lorsque les sons avec lesquels d est en contact appartiennent à des mots différents:
ua dent [ỹɔ ˈðen]
Cas particulier
Dans le mot soldat, d s'assimile au l qui le précède et se prononce [ll]:
soldat [sulˈlat]
On peut aussi prononcer [suɾˈðat], mais dans ce cas on écrit sordat.
d prononcé [d]
La lettre d transcrit une occlusive sonore prononcée [d] dans les cas suivants:
- à l'initiale, c'est-à-dire lorsqu'on prononce le mot seul, en début de phrase ou après une pause (transcrite, par exemple, par une virgule):
daurar [dawˈa]
- après un n:
l'endoman [lenduˈmã]
d en fin de mot
Après voyelle
En fin de mot, après voyelle, d s'assourdit; on écrit d, mais en fait on prononce [t]:
hred [ˈret]
nod [ˈnut]
que cad [keˈkat]
umid [yˈmit]
Il convient de noter que cette prononciation s'étend aux emprunts et aux néologismes:
sud [ˈsyt]
N. B.: On ne doit jamais prononcer [d] en position finale. Une prononciation [syd] est un francisme à rejeter totalement.
Cette prononciation [t] se maintient même lorsque, dans la phrase, le son se trouve placé entre deux voyelles:
Que s'escad un dissabte [kesesˈkat ỹ...]: "Ça tombe un samedi"
Sud-oèst [sytʔwɛs(t)] (1)
Toutefois, dans certains mots, d final ne se prononce pas et sert uniquement à indiquer que les dérivés ont un d:
lèd [ˈlɛ]
grad [ˈgɾa]
Pour certains mots, les deux prononciations existent selon les parlers:
nid [ˈnit] ou [ˈni]
- Un cas particulier: après la diphtongue AU, d final s'amuït en gascon oriental:
Gondovaud [gunduˈβaw]: Gondowald (prétendant royal dont parle Camélat)
Après consonne
Toujours en fin de mot, après consonne, d, comme t, se prononce [t] dans une zone orientale englobant le Tarn-et-Garonne, l'est du Gers, la Haute-Garonne, le Couserans et le sud-est de la Bigorre:
franchimand [franʃiˈmant]
tard [tart]
verd [beɾt]
pèrd [pɛɾɾt]
Il s'amuït dans le reste du domaine (Gironde, Lot-et-Garonne, Landes, Béarn, ouest et centre du Gers et de la Bigorre):
franchimand [franʃiˈman]
tard [tar]
verd [beɾ]
pèrd [pɛɾɾ]
(1) [ʔ] représente le son appelé "coup de glotte"; pour sa prononciation, voir [1]