La prononciation de G devant A, O et U
g prononcé [ɣ]
La lettre g transcrit une spirante prononcée [ɣ] lorsqu'elle se trouve:
- entre deux sons vocaliques (voyelles ou diphtongues):
elegant [eleˈɣan]
Aragon [araˈɣũ]
- entre un l et un r d'une part, un son vocalique (voyelle ou diphtongue) d'autre part:
hargar [harˈɣa]
vulgar [bylˈɣa]
- entre un s d'une part, une voyelle, un l ou un r d'autre part:
esglachar [ezɣlaˈʃa]
- entre un son vocalique (voyelle ou diphtongue) d'une part, un l ou un r d'autre part:
agrandir [aɣɾanˈdi]
Remarque importante
Ces règles s'appliquent aussi lorsque les sons avec lesquels b est en contact appartiennent à des mots différents:
ua gota [ɥɔ ˈɣutɔ]
g prononcé [g]
La lettre g trasncrit une occlusive sonore et se prononce [g] (comme en français) dans les cas suivants:
- à l'initiale, c'est-à-dire lorsqu'on prononce le mot seul, en début de phrase, ou après une pause (transcrite, par exemple, par une virgule)
Gardèras [gaɾˈðɛɾɔs]
- après un n
estangar [estaŋˈga]
Dans ce cas, le n a une prononcation vélaire: [ŋ].
- entre deux consonnes liquides (l ou r)
Cette configuration peut exister dans certains emprunts, mais nous ne l'avons pas trouvée, ni dans le fonds lexical hérité, ni dans les cultismes.
redoublement de [g]
Lorsqu'il se trouve placé entre une voyelle et un l, le g se prononce comme une occlusive géminée ([gg]) dans certains parlers:
sègle [ˈsɛggle]
g en fin de mot
Dans la plupart des parlers, on ne trouve pas g en fin de mot; on le trouve cependant dans les parlers du Comminges, du Couserans et du val d'Aran, où il est prononcé [t͡ʃ]:
laueg [laˈwet͡ʃ]: "avalanche""
Si on le rencontre dans un emprunt ou un nom étranger, on doit le prononcer [k]; en effet, les occlusives sonores s'assourdissent en position finale, tant en gascon qu'en languedocien ou en catalan:
Magòg [maˈyɔk]: nom d'un patriarche de la Bible