Différences entre les versions de « 1. B. La prolepse »
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Version du 11 décembre 2017 à 10:36
La prolepse est un procédé qui consiste à exprimer après le verbe de la proposition principale, comme COD, le sujet de la proposition subordonnée.
Ainsi, une phrase comme: que sèi que Jan e vienerà peut devenir, après prolepse: que sèi Jan que vienerà.
Le deuxième que de la phrase avec prolepse est une conjonction de subordination; on note la disparition de l'énonciatif e, attendue puisque ce dernier n'est jamais employé directement après la conjonction qui introduit la subordonnée.
La prolepse n'est pas possible avec certains types de subordonnées: les relatives et les circonstancielles (qui expriment le temps, la manière, le lieu, la cause, la concession...). Elle n'est possible qu'avec les complétives et les interrogatives indirectes.
Certains auteurs sont particulièrement friands de ce type de construction.
La prolepse dans les subordonnées complétives
Les phrases données en exemple ci-dessus relèvent de ce cas. Citons encore:
Que sap tot que feneish. (Lafore)
Que trobava la soa consciéncia que ne’u reprochava arren de pesant. (Sabalot)
Lorsque la subordonée est négative, il est fréquent que le que conjonction de la subordonnée tombe, comme toujours dans les complétives:
Que tròbas tant de malurs e de tribulòcis ne son pas pro?
Il arrive que le sujet de la subordonnée ne soit pas le seul terme à passer dans la principale:
Eth, tan hardit, tan trufandèc, tant aimador de totas, sentiva lo son còr bèth drin que tremolava... (Sabalot): dans cette phrase, bèth drin est également passé dans la principale par rapport à la phrase "normale" qui serait: eth, tan hardit, tan trufandèc, tant aimador de totas, sentiva que lo son còr e tremolava bèth drin .
La prolepse dans les interrogatives indirectes
Deux exemples:
Que vau anar véder lo hroment si madura. (Bouzet)
Escota l'aire quin boha. (Camélat)
Lorsque la prolepse concerne une interrogative indirecte, le mot subordonnant se maintient toujours lorsque la subordonnée est négative:
Que'm demandi se Pèir n'ei pas malaut devient, après prolepse, Que'm demandi Pèir se n'ei pas malaut. On ne peut supprimer se.