Différences entre les versions de « 1. E. Accent tonique et accent écrit »
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Le cas de ''a'' est plus délicat. Généralement, on emploie l'''accent grave'' pour indiquer que l'accent tonique n'est pas à sa place: '''cacaracà''' "cocorico", '''omiàs''' "homme désagréablement grand', '''cantaràn''' "elles chanteront". On prononce alors [a]. | Le cas de ''a'' est plus délicat. Généralement, on emploie l'''accent grave'' pour indiquer que l'accent tonique n'est pas à sa place: '''cacaracà''' "cocorico", '''omiàs''' "homme désagréablement grand', '''cantaràn''' "elles chanteront". On prononce alors [a]. | ||
Toutefois, ''á'' (avec un accent aigu) est également employé | Toutefois, ''á'' (avec un accent aigu) est également employé dans les parlers du Comminges et du Couserans: '''aviá''' "il avait". On le prononce alors [ɔ]. | ||
[a] étant une voyelle plus ouverte que [ɔ], on reste dans la logique de l'utilisation de l'accent grave pour noter l'ouverture des voyelles: voir [https://wikigram.locongres.org/index.php?title=3._Tableau_des_voyelles]. | [a] étant une voyelle plus ouverte que [ɔ], on reste dans la logique de l'utilisation de l'accent grave pour noter l'ouverture des voyelles: voir [https://wikigram.locongres.org/index.php?title=3._Tableau_des_voyelles]. |
Version du 12 mai 2022 à 12:52
En gascon, l'accent tonique ne peut se placer que sur la dernière ou l'avant-dernière syllabe.
Accent tonique sur l'avant-dernière syllabe
Les mots dont l'accent tonique est sur l'avant-dernière syllabe sont:
- ceux qui se terminent par une voyelle: aulha, gave, vici, marro;
- ceux qui se terminent par un s (notamment s du pluriel): aulhas, gaves, vicis, marros, soventòtas;
- les verbes à la troisième personne du pluriel: cantan, (que) digan, bastivan, que volossen.
Accent tonique sur la dernière syllabe
Les mots dont l'accent tonique est sur la dernière syllabe sont:
- ceux qui se terminent par un diphtongue: chivau, europèu, adiu;
- ceux qui se terminent par une consonne autre que s ou n de la troisième personne du pluriel des verbes: cledat, cobricap, colac, ideal, talon.
Exceptions à ces règles
Cas général
Les mots dont la place de l'accent tonique fait exception à ces règles portent un accent écrit sur la syllabe tonique:
- un accent aigu lorsqu'il n'y a pas de changement de prononciation de la voyelle: biarnés, tumahús, dangerós, cacaracà, horohó, bastín.
- un accent grave lorsqu'il y a ouverture de la voyelle: Visanòs, Camalès. Au demeurant, on emploie l'accent grave chaque fois que c'est nécessaire pour indiquer la prononciation de la voyelle. Les voyelles ouvertes étant toniques dans 99 % des cas, cela ne pose pas de réel problème.
Cas de A
Le cas de a est plus délicat. Généralement, on emploie l'accent grave pour indiquer que l'accent tonique n'est pas à sa place: cacaracà "cocorico", omiàs "homme désagréablement grand', cantaràn "elles chanteront". On prononce alors [a].
Toutefois, á (avec un accent aigu) est également employé dans les parlers du Comminges et du Couserans: aviá "il avait". On le prononce alors [ɔ].
[a] étant une voyelle plus ouverte que [ɔ], on reste dans la logique de l'utilisation de l'accent grave pour noter l'ouverture des voyelles: voir [1].
Mots en -um
Dans les mots en -um empruntés au latin, l'accent tonique tombe sur l'avant-dernière syllabe sans que cela soit signalé par un accent écrit:
referendum [rrefeˈɾendom]
L'accent écrit sur les monosyllabes
Des mots monosyllabiques portent un accent écrit:
- dé (forme du prétérit de dar), pour la distinguer de de, préposition;
- só "soleil";
- tà (préposition), pour la distinguer de ta, possessif, et marquer qu'il s'agit d'une aphérèse de entà.
On pourrait écrire avec un accent écrit la préposition a et l'adverbe la; cependant, le choix d'Alibert étant de ne pas noter d'accent écrit à ces mots, il ne convient pas de revenir dessus.
De même, on écrira mon, sans accent, pour "monde", conformément à l'usage aranais où cette forme est la seule employée.