Différences entre les versions de « 3. E. Le prétérit de l'indicatif »
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'''PÈISHER''': '''pascoi''' - '''pascós''' - '''pascó''' - '''pascom''' - '''pascotz''' - '''pascón''' | '''PÈISHER''': '''pascoi''' - '''pascós''' - '''pascó''' - '''pascom''' - '''pascotz''' - '''pascón''' | ||
'''PRÉNER''': ''prengoi''' - '''prengós''' - '''prengó / prengoc''' - '''prengom''' - '''prengotz''' - '''prengón''' | '''PRÉNER''': '''prengoi''' - '''prengós''' - '''prengó / prengoc''' - '''prengom''' - '''prengotz''' - '''prengón''' | ||
L<nowiki>'</nowiki> ne donne pas la localisation de cette forme, mais l'écrit la trouve largement répandue en Béarn, et en Bigorre et dans le Gers, d'autant plus qu'il existe une forme ''prénguer'' de l'infinitif; nous la recommandons à l'écrit. Il existe (existait ?) aussi une forme avec -''c''- au lieu de -''g'', localisée dans la région orthézienne. | L<nowiki>'</nowiki> ne donne pas la localisation de cette forme, mais l'écrit la trouve largement répandue en Béarn, et en Bigorre et dans le Gers, d'autant plus qu'il existe une forme ''prénguer'' de l'infinitif; nous la recommandons à l'écrit. Il existe (existait ?) aussi une forme avec -''c''- au lieu de -''g'', localisée dans la région orthézienne. |
Version du 13 octobre 2020 à 11:36
Paradigmes
Verbes réguliers: modèles
Dans le Gers, à la 3ème ps, tous les prétérits prennent un -c final; il convient donc de présenter deux formes à cette personne:
CANTAR | BÀTER | BASTIR |
---|---|---|
cantèi | batoi | bastii |
cantès | batós | bastís |
cantè / cantèc | bató / batoc | bastí / bastic |
cantèm | batom | bastim |
cantètz | batotz | bastitz |
cantèn | batón | bastín |
N. B. basti se prononce [basˈti].
Variantes
- Au premier groupe, il existe une forme plus ancienne (du moins là où elle est encore employée: en vallée d'Ossau, dans le nord du Béarn et le centre sud des Landes, selon l'ALG; à l'écrit, elle était et est encore d'un emploi beaucoup plus large): cantèi - cantàs - cantà - cantam - cantatz - cantàn.
- Au troisième groupe, il existe un modèle à infixe inchoatif en Lomagne: bastiscoi - bastiscós - bastiscoc - bastiscom - bastiscotz - bastiscón
- En Comminges et en Gascogne toulousaine, on forme le prétérit des verbes du deuxième groupe, non pas avec le voyelle o, mais avec la voyelle e: bateri - bateres - batet - batérem - batéretz - bateren. Comme on le voit, les terminaisons sont les mêmes que celles du prétérit languedocien.
Verbes irréguliers
Comme certaines sont largement et de plus en plus concurrencées par les formes régulières, nous ne donnons pas toutes les formes verbales irrégulières au prétérit; d'autre part, ces formes varient souvent, pour un même verbe, selon les lieux:
ANAR: forme 1: anoi - anós - anó - anom - anotz - anón
forme 2: angoi - angós - angoc - angom - angotz - angón
La forme 1 est employée dans les Landes et une partie du nord-ouest du Béarn. La forme 2 correspond à la plus grande partie du Gers. Enfin, la forme régulière est employée dans la plus grande partie du Béarn et en Bigorre, et est majoritaire à l'écrit.
CONÉISHER: conegoi - conegós - conegó / conegoc - conegom - conegotz - conegón
Cette forme irrégulière s'emploie dans les parlers du centre et du sud du Béarn et dans la majeure partie de la Bigorre et du Gers. Nous la recommandons à l'écrit. Le nord-ouest du Béarn et les Landes emploient la forme régulière.
CRÉISHER: crescoi - crescós - crescó - crescom - crescotz - crescón
Il existe aussi des formes avec [ʃ]: creshcoi, etc, que nous ne recommandons pas.
DAR: forme 1: doi - dos - do - dom - dotz - don
forme 2: dei - des - dé - dem - detz - den
forme 3: dèi - dès - dè / dèc - dèm - dètz - dèn
La forme 1 s'emploie dans le nord du Béarn et le sud des Landes. La forme 2 s'emploie dans le centre et le sud du Béarn et certains lieux bigourdans. Nous la recommandons à l'écrit. La forme 3 est majoritaire en Bigorre et dans une grande moitié sud du Gers. Enfin, ce verbe n'existe pas dans la plus grande partie des Landes et le nord du Gers.
DÍSER: forme 1: dishoi - dishós - dishó - dishom - 'dishotz - dishón
forme 2: digoi - digós - digó / digoc - digom - digotz - digón
La forme 1, qui est la plus ancienne, n'est plus employée, selon l', que dans le nord des Landes. La forme 2 domine dans le Gers et en Bigorre, et recouvre le centre, le sud et l'est du Béarn. C'est celle-ci que nosu proposons pour l'usage écrit. Enfin, la foem régulière recouvre une frange nord du Béarn.
ESTAR (auxiliaire): forme 1: estoi - estós - estó - estom - estotz - estón
forme 2: estei - estés - esté - estem - estetz - estén
forme 3: estèi - estès - estè / estèc - estèm - estètz - estèn
forme 4: hoi - hos - ho - hom - hotz - hon
La forme 1 est employée dans les Landes et la moitié nord du Béarn et est la plus diffusée à l'écrit. La forme 2 est employé dans les vallées béarnaises, la région de Pontacq et certains lieux bigourdans. la forme 3 correspond à d'autres lieux bigourdans, notamment en Rivière-Basse, et dans le Gers.
La forme 4 est employée dans une partie des vallées bigourdanes et dans le sud du Comminges.
ESTAR (2): estei - estés - esté - estem - estetz - estén
Il existe sans doute d'autres formes du prétérit de ce verbe, mais la rareté relative de celui-ci ne nous a pas permis de les relever.
HAR: forme 1: hasoi - hasós - hasó / hasoc - hasom - hasotz - hasón
forme 2: hascoi - hascós - hascó - hascom - hascotz - hascón
forme 3: hei - hes - he - hem - hetz - hen
La forme 1 est empoyée dans les Landes, l'ouest du Gers et le nord du Béarn; localement, on peut avoir [heˈzuj], [heˈzus], [heˈzu] à l'oral, mais l'usage est de toujours noter un -a-. La forme 2 correspond au centre et au nord du Gers; on entend aussi [hesˈkuj], [hesˈkus], [hesˈku]... La forme 3 est propre au sud du Béarn et au Lavedan.
NÈISHER: nascoi - nascós - nascó - nascom - nascotz - nascón
PARÉISHER: parescoi - parescós - parescó - parescom - parescotz - parescón
La forme régulière existe aussi.
Il existe aussi des formes avec [ʃ]: neshcoi, etc., que nous ne recommandons pas.
PÈISHER: pascoi - pascós - pascó - pascom - pascotz - pascón
PRÉNER: prengoi - prengós - prengó / prengoc - prengom - prengotz - prengón
L' ne donne pas la localisation de cette forme, mais l'écrit la trouve largement répandue en Béarn, et en Bigorre et dans le Gers, d'autant plus qu'il existe une forme prénguer de l'infinitif; nous la recommandons à l'écrit. Il existe (existait ?) aussi une forme avec -c- au lieu de -g, localisée dans la région orthézienne.
VÉDER: vi - vis - vi - vim- vitz - vin
Cette forme ancienne n'existe plus que dans le nord du Béarn et une partie de la vallée d'Ossau et du Lavedan. On peut la conserver comme forme littéraire, en concurrence avec la forme régulière.
TIÉNER: tiengoi - tiengós - tiengó - tiengom - tiengotz - tiengón
Cette forme est largement majoritaire en Béarn. Nous proposons de la choisir à l'écrit au détriment de la forme régulière, en raison de sa plus grande proximité avec les formes en teng- de ténguer. Il existe (existait ?) aussi une forme avec -c- au lieu de -g, localisée dans la région orthézienne.
VIÉNER: viengoi - viengós - viengó - viengom - viengotz - viengón
Cette forme est majoritaire en Béarn; nous roposons de la choisir à l'écrit au détriment de la forme régulière, en raison de sa plus grande proximité avec les formes en veng- de vénguer. Il existe encore aujourd'hui une forme en vienc-, employée dans un coin nord du Béarn et autrefois sans doute plus répandue, à en juger par l'écrit.
VÍVER: viscoi - viscós - viascó - viscom - viscotz - viscón
Il existe aussi une forme régulière, que nous déconseillons.