Différences entre les versions de « 4. I. La prononciation de M »
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'''Cantatz dab allegressa, / aulhèrs de Bigalom; / eths gendarmas de Lorda / pojats ja crei que'n son.''' | '''Cantatz dab allegressa, / aulhèrs de Bigalom; / eths gendarmas de Lorda / pojats ja crei que'n son.''' | ||
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Version du 17 décembre 2019 à 15:31
Cas général
En début de mot ou entre deux voyelles, m se prononce comme en français.
Devant [t]
Devant [t], m se prononce [n]:
primtemps [pɾinˈtems]
compte [ˈkunte]
En fin de mot
On prononce selon les régions [m], [n] ou [ŋ] (n vélaire). La prononciation [n] est celle du Tarn-et-Garonne, de la Gascogne toulousaine et du Haut-Adour. La prononciation [ŋ] se rencontre dans une partie du Lavedan, le Gers, le Lot-et-Garonne et le Comminges (sauf Luchon qui prononce [m]). Le reste du domaine prononce [m]. Enfin, plusieurs points au nord et à l'est de la Gascogne présentent la prononciation [ɲ] (n "mouillé").
Ainsi, cantam, du verbe cantar, se prononce d'ouest en est [kanˈtam] (majoritaire), [kanˈtaŋ] (dans une zone centrale du Lot-et-Garonne à Montréjeau), [kanˈtan] (dans les zones les plus proches du languedocien) ou [kanˈtaɲ] (localement dans plusieurs régions).
C'est ainsi que Jean-Louis Lavit peut faire rimer Bigalom avec son:
Cantatz dab allegressa, / aulhèrs de Bigalom; / eths gendarmas de Lorda / pojats ja crei que'n son.