Différences entre les versions de « 1. B. La prolepse »
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'''Que sap tot que feneish.''' (Lafore) = | '''Que sap tot que feneish.''' (Lafore) = ''Que sap que tot e feneish.'' | ||
'''Que trobava la soa consciéncia que ne’u reprochava arren de pesant.''' (Sabalot) = ''Que trobava que la soa consciéncia ne'u reprochava arren de pesant.'' | '''Que trobava la soa consciéncia que ne’u reprochava arren de pesant.''' (Sabalot) = ''Que trobava que la soa consciéncia ne'u reprochava arren de pesant.'' |
Version actuelle datée du 21 juin 2022 à 15:03
La prolepse est un procédé qui consiste à exprimer après le verbe de la proposition principale, comme COD, le sujet de la proposition subordonnée.
Ainsi, une phrase comme: que sèi que Jan e vienerà peut devenir, après prolepse: que sèi Jan que vienerà.
Le deuxième que de la phrase avec prolepse est une conjonction de subordination; on note la disparition de l'énonciatif e, attendue puisque ce dernier n'est jamais employé directement après la conjonction qui introduit la subordonnée.
La prolepse n'est pas possible avec certains types de subordonnées: les relatives et les circonstancielles (qui expriment le temps, la manière, le lieu, la cause, la concession...). Elle n'est possible qu'avec les complétives et les interrogatives indirectes.
Certains auteurs sont particulièrement friands de ce type de construction.
La prolepse dans les subordonnées complétives
Les phrases données en exemple ci-dessus relèvent de ce cas. Citons encore:
Que sap tot que feneish. (Lafore) = Que sap que tot e feneish.
Que trobava la soa consciéncia que ne’u reprochava arren de pesant. (Sabalot) = Que trobava que la soa consciéncia ne'u reprochava arren de pesant.
Lorsque la subordonée est négative, il est fréquent que le que conjonction de la subordonnée tombe, comme toujours dans les complétives:
Que tròbas tant de malurs e de tribulòcis ne son pas pro? = Que tròbas que tant de malurs e de tribulòcis ne son pas pro?
Il arrive que le sujet de la subordonnée ne soit pas le seul terme à passer dans la principale:
Eth, tan hardit, tan trufandèc, tant aimador de totas, sentiva lo son còr bèth drin que tremolava... (Sabalot): dans cette phrase, bèth drin est également passé dans la principale par rapport à la phrase "normale" qui serait: eth, tan hardit, tan trufandèc, tant aimador de totas, sentiva que lo son còr e tremolava bèth drin .
La prolepse dans les interrogatives indirectes
Deux exemples:
Que vau anar véder lo hroment si madura. (Bouzet) = Que vau anar véder si lo hroment e madura.
Escota l'aire quin boha. (Camélat) = Escota quin l'aire boha.
Lorsque la prolepse concerne une interrogative indirecte, le mot subordonnant se maintient toujours lorsque la subordonnée est négative:
Que'm demandi se Pèir n'ei pas malaut devient, après prolepse, Que'm demandi Pèir se n'ei pas malaut. On ne peut supprimer se.
La prolepse dans les propositions indépendantes
Les cas de prolepse sont fréquents dans les propositions indépendantes dont le verbe est impersonnel:
'Lo hroment que cau que s’arrecapte. (Abadie) = Que cau que lo hroment que s'arrecapte.
Lo vesin que sembla que sia partit. : Que sembla que lo vesin que sia partit.