Différences entre les versions de « 1. F. Le S adverbial »
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-''s'' final a été considéré au cours de la genèse du gascon comme "une véritable désinence qui s'est étendue à une foule d'adverbes simples et d'expressions variables" (Bouzet). Dans certains adverbes et locutions, ce ''-s'' fait aujourd'hui partie du mot; ainsi dans '''en de batles''', '''a miejas''', '''soventòtas''', '''a paupas''', '''a reculas''', '''a fanègas''', '''a botbosas'''... | |||
Mais pour la plupart des adverbes, on a des doublets sans le -''s'' et avec le -''s'': on dit '''amassa''' ou '''amassas''', '''francament''' ou '''francaments''', '''de dia''' ou '''de dias''', '''de nueit''' ou '''de nueit'''. '''Aulhors''' est beaucoup plus courant qu<nowiki>'</nowiki>'''aulhor''', qui est aujourd'hui un localisme. | |||
== Dans certaines locutions == | |||
On trouve aussi le -''s'' adverbial dans certaines locutions ayant une valeur circonstancielle: | |||
'''Lo jorn davant, la pluja s'èra metuda ''en camins'' dab la lua vielha.''' (Manciet) | |||
'''Qu’arriba a la cleda, en sudors, la mainada.''' (Al-Cartéro) | |||
== Au gérondif == | |||
Dans le nord du domaine gascon, le -''s'' final s'est propagé aux gérondifs et on dit: '''en cantans''', '''en plorans''', '''en bastins''' (1)... | |||
Cela s'explique par la valeur circonstancielle du gérondif. | |||
(1) On n'écrit pas le ''t'' parce que dans la phonétique de ces parlers, on devrait alors prononcer *[eŋkanˈtants], etc; or, ce -''t'' s'est amuï. | |||
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Version du 12 juillet 2021 à 11:47
Dans les adverbes
-s final a été considéré au cours de la genèse du gascon comme "une véritable désinence qui s'est étendue à une foule d'adverbes simples et d'expressions variables" (Bouzet). Dans certains adverbes et locutions, ce -s fait aujourd'hui partie du mot; ainsi dans en de batles, a miejas, soventòtas, a paupas, a reculas, a fanègas, a botbosas...
Mais pour la plupart des adverbes, on a des doublets sans le -s et avec le -s: on dit amassa ou amassas, francament ou francaments, de dia ou de dias, de nueit ou de nueit. Aulhors est beaucoup plus courant qu'aulhor, qui est aujourd'hui un localisme.
Dans certaines locutions
On trouve aussi le -s adverbial dans certaines locutions ayant une valeur circonstancielle:
Lo jorn davant, la pluja s'èra metuda en camins dab la lua vielha. (Manciet)
Qu’arriba a la cleda, en sudors, la mainada. (Al-Cartéro)
Au gérondif
Dans le nord du domaine gascon, le -s final s'est propagé aux gérondifs et on dit: en cantans, en plorans, en bastins (1)...
Cela s'explique par la valeur circonstancielle du gérondif.
(1) On n'écrit pas le t parce que dans la phonétique de ces parlers, on devrait alors prononcer *[eŋkanˈtants], etc; or, ce -t s'est amuï.