Différences entre les versions de « 2. C. Les suffixes (3): suffixes nominaux »
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* Il arrive qu'à cause de l'influence du français, le suffixe -''ura'' remplace -''adura'': '''abilhura''', '''cauçura''', '''bohura''', '''escauhura''', '''coifura''', '''crotzura''', '''gohura'''. | * Il arrive qu'à cause de l'influence du français, le suffixe -''ura'' remplace -''adura'': '''abilhura''', '''cauçura''', '''bohura''', '''escauhura''', '''coifura''', '''crotzura''', '''gohura'''. | ||
== Remarques diverses == | == Remarques diverses == | ||
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=== Déverbaux sans suffixe === | === Déverbaux sans suffixe === | ||
Le gascon, davantage que le français, forme des déverbaux (des noms dérivant d'un verbe) sans suffixe, avec le seul radical du verbe, là où le français emploie un suffixe nominal: '''discuta''', '''convòca''', '''invit''', '''ocup''', '''proclam''', '''denóncia''', '''crea''' ("créature", Lavit), '''consòu'''. | Le gascon, davantage que le français, forme des déverbaux (des noms dérivant d'un verbe) sans suffixe, avec le seul radical du verbe, là où le français emploie un suffixe nominal: '''discuta''', '''convòca''', '''invit''', '''ocup''', '''proclam''', '''denóncia''', '''crea''' ("créature", Lavit), '''consòu'''... | ||
Version du 3 février 2020 à 15:14
Les suffixes nominaux servent à former des noms à partir de noms, d'adjectifs ou de verbes. Ils sont nombreux en gascon.
A
Le suffixe -ADA
Il peut indiquer:
- à partir d'un nom, la durée: tempsada, jornada, setmanada, quinzenada, mesada, annada, matiada, vrespada, serada, nueitada...
Qu’anèi peu torn deus bòscs enqüèra ua mesada. (Camélat)
dimenjada signifie à proprement parler "durée du dimanche". Pour "week-end", on pourra dire, comme en catalan, cap de setmana.
- à partir d'un nom, le contenu et de là la quantité (plus grande que celle exprimée par le suffixe -at): descada, assietada, establada, maisoada, braçada.
ua padenada de pomas de tèrra fritas (Palay)
- à partir d'un nom, un ensemble de plantes ou d'animaux, voire d'humains: hromendada, aulhada, vacada, mainadada.
- à partir du nom d'une partie du corps, toute action ou résultat d'une action faite avec celle-ci: uelhada, peada, camada.
- à partir d'un nom ou d'un verbe, une portée d'animal (Romieu & Bianchi): canhotada, gatada.
Les suffixes -ADER, -ADERA; -EDER, -EDERA; -IDER, -IDERA
Ils servent à former, à partir d'un verbe, un nom indiquant le lieu où s'accomplit ordinairement l'action ou l'outil, l'instrument, à l'aide duquel il s'accomplit: aledader, bohader, abeurader, minjadera, prestider, arretorceder, peisheder... Il peut aussi être avoir la même valeur que -èr, -èra, au sens de l'expression de l'intensité de l'action, de la quantité: on dit avec le même sens bronidera (Yan Palay) ou bronitèra, parladera ou parlatèra, etc.
Les suffixes -ADÍS, -ADISSA; -EDÍS; -IDÍS
Ils indiquent, à partir respectivement d'un verbe en -ar, en -er ou en -ir,, une action ou son résultat, souvent avec un sens péjoratif: amassadís, poiridís, cridadís, abatedís, prestidís, vomidís, cremadissa, ploradissa.
Les suffixes -ADOR, -ADORA; -EDOR, -EDORA; -IDOR - IDORA
À partir d'un verbe, ils indiquent l'agent de l'action: cantador, laurador, venedor, provedidor...
- Les noms en -ator, -atora, -itor, -itora ne sont pas des dérivés, mais des formations savantes (Romieu & Bianchi).
Les suffixes -ADURA, -EDURA, -IDURA
À partir de verbes, respectivement, en -ar, -er, -ir, ils expriment le résultat d'une action: mescladura, saladura, tonedura, rompedura, hornidura, vestidura...
Le suffixe -AIRE, -AIRA
Le suffixe -aire, -aira est en concurrence avec le suffixe -ador, -adora pour les noms d'agent dérivés d'un verbe en -ar: cantaire, lauraire... Ce suffixe s'emploie surtout dans l'est du domaine gascon (Gers, Haute-Garonne, Hautes-Pyrénées, Couserans), tandis qu'à l'ouest (Landes, Gironde), c'est -ador qui prédomine. En Béarn, on utilise les deux suffixes avec une nette préférence pour -ador, -adora.
Les suffixes -ALHA, -ILHA, -ULHA
Ils indiquent, à partir d'un nom, un ensemble; le suffixe -alha a généralement un sens péjoratif: toristalha, bascorralha, cureralha, mossuralha, mahometalha...
Toutefois, le sens péjoratif n'est pas toujours présent: auseralha, arberalha, poralha...
Plus rare, le suffixe -ilha peut aussi avoir un sens péjoratif: amassilha, bascorrilha, mais pas toujours (auserilha); selon Palay, il peut aussi avoir un sens diminutif: l'auserilha serait un ensemble d'oiseaux moins grand que l'auseralha.
Plus rare encore, le suffixe -ulha peut lui aussi avoir un sens péjoratif: hardulha.
Le suffixe -AMENT, -EMENT, -IMENT
À partir d'un verbe, il exprime une action ou son résultat: acarament, cessament, classament, en·hrediment, escorrement... Il est en concurrence avec le suffixe -ATGE et le participes passé substantivé (acarada, cessada, en·hredida...).
Le suffixe -AMI, -IMI, -UMI
À partir d'un nom, le suffixe -ami, -imi, -umi sert à former des collectifs: bastardami, hemnumi, huelhumi... À partir d'un verbe, il indique une action ou son résultat: pelami, espudimi, poirumi...
Le suffixe -AN, -ANA
À partir d'un nom, il indique la situation ou la profession: caperan, escolan, arbajan, escrivan, collegian. À partir d'un toponyme, il peut servir aussi à former le nom des habitants d'une ville, d'une région ou d'un pays, ainsi que leur parler: roman, aquitan, italian, american.
Les suffixes -ANÇA, -ENÇA
À partir de verbes en -ar (pour le suffixe -ança), en -er ou en -ir (pour le suffixe -ença), ils indiquent l'action ou son résultat: perseverança, hidança, arcuelhença, planhença; plus rarement, l'objet de l'action ou le lieu où elle se produit: abitança, peishença...
- Le suffixe -ança se prononce souvent [ensɔ]; il faut néanmoins écrire avec a les dérivés de verbes en -ar: venjança (prononcé [benˈdjensɔ] en Béarn).
- Les noms en -ància, -éncia (substància, aparéncia...) ne sont pas des dérivés, mais des formations savantes (Romieu & Bianchi).
- On est -ança, -ença pour les noms que l'on peut former à partir d'un verbe existant en gascon, -ància, -éncia dans les autres cas: de là, alternança, concordança, perseverança, pareishença face à circonstància, aparéncia.
Le suffixe -AR
Il indique, à partir d'un nom, un lieu où croît un même type de plantes: hromendar, milhocar, segar, sambucar, pomerar... Il peut indiquer aussi un type de sol: hangar, sablar, et avoir un sens d'augmentatif: pradar, plaçar.
On trouve parfois ce suffixe sous les formes -arrar (espiarrar), -assar (segassar, hangassar) et -atar (vernatar).
Le suffixe -ARIA, -ERIA
À partir d'un nom, le suffixe -aria, -eria peut indiquer:
- un commerce, un établissement: libraria, ostalaria, saboneria, segaria, ebenisteria...
- une action: afrontaria, asoleria, diableria, mainaderia...
- une qualité morale: maishanteria...
- un collectif: armaria, arsolheria, jutgeria...
- un territoire sur lequel s'exerce une juridiction: vegaria...
Le suffixe -ARISSA
Assez rare, le suffixe -arissa indique, à partir d'un nom d'animal domestique, le lieu où on garde ces animaux en nombre: aulharissa, vacarissa, geguarissa.
On le trouve aussi pour exprimer un ensemble de végétaux (palharissa). Dans secarissa, on a sans doute un dérivé en -issa de sequèra, voir le suffixe -ís, -issa.
Les suffixes -ÀS et -AU
Assez rares, ils ont le même sens que -ar: segàs, segau, nogarau, pradau... À partir d'un nom, le suffixe -au peut aussi prendre des acceptions très diverses et indiquer un ensemble (desmau, "ensemble des dîmes"), un lieu (marcadau, "place du marché"; porcau, "loge à porcs"), une relation quelconque (niau, "oeuf qu'on laisse au nid"; portau)...
Les suffixes -ASON, -ESON, -ISON
À partir, respectivement, de verbes en -ar, -er, -ir, les suffixes -ason, -eson, -ison désignent une action ou ce qui l'accomplit: espremesons, cargason, trencasons, esclarison, declinason, en·hlason, taureson...
Le suffixe -AT
Employé avec un nom, il indique:
- le contenu et, de là, la quantité (moindre en principe que celle exprimée par le suffixe -ada): culherat, punhat, davantalat;
- un ensemble de choses: cabiroat, cledat;
- une charge, et de là le terrritoire sur lequel elle s'exerce: comtat, avescat, notariat;
- rarement, à partir du nom d'une partie du corps, toute action ou résultat d'une action faite avec celle-ci (de moindre ampleur en principe que celle exprimée par le suffixe -ada): uelhat, manat.
Le suffixe -AT, -ATA
Employé avec des noms, il désigne des petits d'animaux: merlat, callat... Il peut désigner aussi, familièrement, l'enfant ou la femme d'un tel: La Pierrinata, la hemna deu Pierrina (Palay).
Le suffixe -ATGE
À partir d'un verbe, il indique une action ou son résultat, en concurrence avec -ament, -ement, -iment et le participe passé substantivé: espionatge, netejatge, tiratge, pintratge....
À partir d'un nom, il indique un ensemble d'êtres ou d'objets: nublatge, vitatge, maisoatge, motoatge...
Les suffixes -ATÒRI, -ITÒRI
Ce suffixe savant à l'origine sert à former des dérivés de verbes en -ar, avec des sens divers, action, son résultat ou le lieu où elle se produit: vomitòri, banhatòri, vantòri, escanatòri, salatòri...
E
Le suffixe -ENA
Employé avec un numéral cardinal, il indique un nombre approximatif: dotzena, vintena, centena. On a parfois le suffixe double -enat: dotzenat, vintenat, centenat.
Ce suffixe est francisé dans sa forme; la forme authentique est -ea, qu'on ne rencontre plus guère, même dans la langue écrite: centea.
Le suffixe -ÈR, -ÈRA
Le suffixe -èr, -èra est très employé.
- à partir d'un nom, d'un adjectif ou d'un verbe, il désigne, à la forme masculine, un état ou une qualité, un défaut avegèr, graciosèr, vielhèr, hagardèr, tristèr, mainadèr, mauparlèr;
- à partir d'un verbe, à la forme féminine, une action accomplie intensément, une envie souvent irrépressible, voire un vice: hartèra, cantèra, prudèra, tossiquèra, pintèra, envegèr, escopitèra, maridèra;
- à partir d'un nom, sous sa forme masculine ou féminine, une quantité importante ou un ensemble d'êtres: hanguèr, provèra, omprèra, joenèr, garbèr, carboèra, hemnèr, mainadèra, sudèra. Il est parfois augmenté en -assèr, -atèra: hangassèr, sudatèra...
- à partir d'un nom, des noms de métiers ou de fonctions: aulhèr, tisterèr, dinerèr; il est concurrencé dans cet emploi par la forme francisée -ièr, -ièra: banquièr;
- à partir d'un nom, des noms d'arbres, voire de de toutes sortes de plantes: pomèr, esquilhotèr, agressoèr, marteroèr, sambuquèr;
- à partir d'un nom, des noms de lieux liés à des bêtes: abelhèr, bohoèra, ahromiguèra.
- à partir d'un nom, des noms d'objets: candelèr, bugadèr.
Le suffixe -ÉS ou ESA
À partir de toponymes, le suffixe -és, -esa' sert à former des noms désignant les habitants d'une ville, d'une région ou d'un pays, ainsi que leur parler: francés, anglés, portugués...
Le suffixe -ESA ou -ESSA
Le suffixe -esa ou (plus souvent) -essa indique, à partir d'un adjectif, une qualité ou un état: franquesa, aulesssa, bestiessa (ou bestiesa, en Armagnac), finessa, hortalessa, saviessa... Ces noms peuvent prendre un sens collectif, désignant un ensemble d'individus caractérisés par cette qualité ou cet état: joenessa, briaguessa.
N. B.: selon la Grammaire provençale du CREO (p. 52), la forme -esa serait la seule authentiquement occitane et la forme -essa serait calquée sur le français. Nous ne savons pas ce qu'il en est en provençal, mais en gascon, la forme -essa est attestée dès le Moyen Age, ce qui suffit à en écarter le soupçon de francisme: on trouve sabiessa dans les Récits d'histoire sainte et franquessa dans le texte du for d'Oloron. Selon Bernard Sarrieu (Le parler de Bagnères-de-Luchon et de sa vallée, in Revue des langues romanes, 1902 et sqq.), le suffixe -ITIA du latin serait passé à -ICIA en latin parlé d'Aquitaine, ce qui explique qu'on ait -essa plutôt ou plus souvent que -esa.
Le suffixe -ESCA
Ce suffixe rare, appliqué à un nom, indique des significations diverses: augmentatif dans ventesca, ventresca, locatif dans verdesca, lamesca, indiquant une action dans guilhesca...
Le suffixe -ESSA
Le suffixe -essa (différent de -ESA, -ESSA) sert à former le féminin de certains noms: poetessa, felibressa, mestressa, comtessa...
Le suffixe -ET
Il sert à former des noms à partir de verbes, notamment de verbes exprimant un cri, un son, mais pas seulement: aperet, arremusclet, uglet, bramet, lairet, deleret, bailet... V. aussi plus bas le suffixe -IT.
I
Le suffixe -IC
Le suffixe -ic a généralement un sens diminutif, mais ne s'emploie qu'avec les noms; c'est la raison pour laquelle il ne figure pas dans la fiche précédente. D'ailleurs, avec les noms formés avec lui, on désigne des réalités en rapport avec celles désignées par le nom de départ, mais distinctes: poric, pochic, tesic, ausheric ("oisillon"), borsic, arpic...
Le suffixe -ÍS, -ISSA
À partir d'un nom, il sert indique un ensemble d'êtres ou d'objets (hemnís, teulís, tamponís), une action ou son résultat (trachamandís, batalís, broishís, sonissa, bramadissa), ou un état (pudentissa).
Le suffixe -ISME
À partir de noms et d'adjectifs, le suffixe -isme sert à former des noms désignant une doctrine politique ou économique, une religion, une tendance littéraire ou artistique: marxisme, romantisme, liberalisme, cubisme...
Le suffixe -IT
Employé dans la Grande-Lande, il sert à former, comme -et plus au sud, des noms à partir de verbes exprimant un cri, un son: aüquit, lairit, tiu-tiu-lit.
O
Le suffixe -ÒLA
Employé avec des noms, il a un sens fréquentatif (cambiòla), augmentatif (manjòla, matòla, paperòla, senderòla), péjoratif (cantaròla), parfois même diminutif (avetòla). Sa variante -iòla a plutôt un sens diminuif: arrabiòla, cassiòla. Il a encore des sens différents dans dineròla, fotiròla.
Le suffixe -OLH
Rarement employé, il indique un ensemble, appliqué à un nom: brasolh, hardolh, pradolh...
Le suffixe -OR
À partir d'adjectifs, le suffixe -or sert à former des noms féminins qui désignent une caractéristique: hredor, frescor, claror, estretor...
-ÒT, -ÒTA
Dans la région de Salies, le Bas-Adour et une partie des Landes, le suffixe -òt, -òta existe comme suffixe diminutif (voir fiche précédente), mais appliqué à un toponyme, il sert aussi à former des noms d'habitants: bidaishòt, "habitant de Bidache", vitenhòt, "habitant d'Abitain".
-ÒU, -ÒLA
Ce suffixe a, au masculin, une valeur diminutive et s'applique à des noms (pas à des adjectifs), ce qui explique qu'il ne figure pas dans la fiche précédente; il est assez rare: malhòu, tucòu, eslajòu. Il s'applique, rarement aussi, à un verbe pour désigner une action: arrajòu, batiòu. Au féminin, il présente, pour les deux cas qui précèdent, une valeur augmentative (cf. -at et -ada): huseròla, horrupòla, cantaròla...
Enfin, dans certaines régions, il s'applique à des toponymes pour former des noms désignant les habitants: pontacòu.
T
Les suffixes -TAT, -TUT
Appliqués à des adjectifs, ces suffixes servent à former des noms féminins qui désignent une caractéristique: claretat, aunestetat, joentut, praubetat.. On leur préfère souvent des noms -èr ou en -essa: joenèr, joenessa, praubèr....
Le suffixe -TUD
Employé avec certains verbes en -ir, il désigne une action ou ce qui l'accomplit: neuritud, poiritud, languitud.
U
Le suffixe -UC
Ce suffixe à valeur diminutive s'applique uniquement à des noms (c'est pourquoi il ne figure pas dans la fiche précédente); il est au demeurant rare: terruc, hilhuc, teuluc, talhuc.
Le suffixe -URA
- Appliqué à un adjectif, le suffixe -ura désigne une caractéristique: dretura, frescura, hredura, verdura.
- Il arrive qu'à cause de l'influence du français, le suffixe -ura remplace -adura: abilhura, cauçura, bohura, escauhura, coifura, crotzura, gohura.
Remarques diverses
Déverbaux sans suffixe
Le gascon, davantage que le français, forme des déverbaux (des noms dérivant d'un verbe) sans suffixe, avec le seul radical du verbe, là où le français emploie un suffixe nominal: discuta, convòca, invit, ocup, proclam, denóncia, crea ("créature", Lavit), consòu...
Combinaisons de deux suffixes
On trouve parfois des créations spontanées associant deux suffixes de même sens. En particulier, les deus suffixes de sens collectif -alha et -èra se trouvent associés dans un certain nombre de mots: vermialhèra (Al-Cartéro), brumalhèra, perdigalhèra.
Suffixes différents en gascon et en français
Il va de soi (ou il devrait aller de soi) que le gason n'emploie pas toujours le même suffixe que le français dans le mot correspondant: ainsi, le gascon dit liurament ou liurada face au français "livraison" (*liurason ne semble pas exister, malgré le Per Noste).
Traduction de nuances différentes
Avec les divers suffixes, on forme des mots de sens voisin, mais traduisant des nuances distinctes:
claretat, "clarté, qualité de ce qui est clair", vs. claror, "clarté, lumière";
hortalessa, "force (physique ou morale)", vs. hortor, "force physique", "goût fort".