4. G. Les équivalents de FACILE et DIFFICILE
Révision datée du 20 septembre 2022 à 12:54 par Eric G (discussion | contributions)
- "Facile" et "difficile" se disent aisit et mauaisit. On peut aussi employer les mots facile et dificile, empruntés au latin.
- "Facilement" et "difficilement" peuvent se dire aisidament, mauaisidament; mais le gascon emploie le plus souvent, dans ce sens, adaisa et a malaisa.
- Lorsqu'il y a un complément, le gascon, comme d'autres dialectes occitans, emploie aussi les adjectifs bon, mau, dans des constructions particulières introduites par de, avec le verbe à l'infinitif à la fin:
Qu'ei entà díser que la gojata n'èra pas tròp de bon manejar. (Casebonne) "Ceci pour dire que la jeune femme n'était pas très facile à traiter."
B'èra de mau desbrombar l'ataca de l’escòla. (Javaloyès): "L'attaque de l'école était difficile à oublier."
Parfois, on emploie maishant au lieu de mau:
Mes eth qu'esté talament de maishant har créder, que fení per la descoratjar. (Peyroutet): "Mais il fut tellement difficile à faire obéir qu'il finit par la décourager."
- En outre, que hè bon et que hè mau, suivis de l'infinitif, signifient "il est facile de", "il est difficile de":
Dab los pècs que hè bon har. (Larroque): "Avec les sots il est facile d'agir."
Que hè mau saber çò qui pensa. (Casebonne): "Il est difficile de savoir ce qu'elle pense."
Cette locution existe évidemment à tous les temps et pas seulement au présent.