1. I. Apostrophe et trait d'union après l'infinitif et l'impératif

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Lorsqu'un verbe à l'infinitif est suivi d'un ou plusieurs pronoms personnels, ceux-ci s'y rattachent par l'emploi, selon les cas, d'une apostrophe ou d'un trait d'union.


Après l'infinitif

Infinitifs suivis d'un pronom asyllabique

Les infinitifs perdent leur -r final lorsqu'ils s'ont suivis d'un pronom asyllabique; des changements dans leur accentuation écrite se produisent alors; les pronoms asyllabiques se rattachent à eux au moyen d'une apostrophe.

- les verbes en -ar, en -er oxytons (dont l'accent tonique est sur la dernière syllabe) et en -ir prennent un accent écrit;

- les verbes en -er paroxytons (dont l'accent tonique est sur l'avant-dernière syllabe) perdent leur accent écrit.

Ainsi, à partir d'aperar, on écrit aperà'm, aperà't, aperà'u, aperà's, etc, à partir de voler, volé'm, volé't, volé'u, volé's, etc, à partir de sentir, sentí'ns, sentí'vs, sentí'us, sentí'n, etc, et à partir de véder, vede'm, vede'u, vede'n, etc.

Il en va de même lorsque c'est le pronom i qui suit un infinitif, car il peut former diphtongue avec la voyelle finale de ce dernier: cantà'i, volé'i, sentí'i, vede'i.


Infinitifs suivis d'un pronom syllabique

Lorsqu'un pronom syllabique suit un infinitif, il se rattache à celui-ci au moyen d'un trait d'union; l'infinitif ne subit pas de modification orthographique: aperar-la, voler-las, véner-las.

Cependant, dans les zones où me, te ou se sont employés sous leur forme syllabique, les verbes en -er paroxytons perdent leur accent écrit; en effet, l'accent tonique se déplace sur l'avant-dernière syllabe du groupe infinitif + pronom: vener-se [beˈnese]. Les autres infinitifs ne subissent aucune modification orthographique: aperar-me [apeˈɾame].


Infinitifs suivis d'une combinaison de pronoms

  • Dans les combinaisons de pronoms, un accent écrit remplace le r de l'infinitif lorsque le premier pronom est lo ou los; les autres pronoms se rattachent à lo ou los par un trait d'union: balhà'u-me; balhà'us-ac, portà'u-ne; les verbes en -er paroxytons perdent leur accent écrit: vene'us-me.
  • Toutefois, lo suivit de i s'élide et se rattache à l'infinitif au moyen d'un trait d'union: véder-l'i.
  • Après me, te, se, nse ou vse, le verbe ne subit pas de modification orthographique; ces pronoms s'élident devant ac ou i: saber-s'ac, portar-s'i, assèder-ns'i, véder-l'i. Devant le pronom ne, il n'y a pas élision et ne se contracte en 'n: portar-se'n, anar-se'n.


Après l'impératif

  • Lorsque l'impératif se termine par une voyelle (cas de la seconde personne du singulier de l'impératif des verbes du premier groupe), les pronoms personnels prennent leur forme asyllabique et se rattachent au verbe au moyen d'une apostrophe:

Paga'u!

Pòrta'n drin.

Parla'ns de la hèsta de l'aute dia.

Cantam ua cançon.

  • Le pronom I s'y rattache par un trait d'union du fait qu'aucun mot n'est élidé ou contracté:

Cossira-i doman.

  • Dans les combinaisons de pronoms personnels, on emploie l'apostrophe si le premier pronom est 'u ou 'us, le trait d'union si c'est un autre pronom, et les pronoms se rattachent les uns aux autres au moyen d'un trait d'union:

Que poderèi dà'u-te doman.

l'aubèrja de Pòrta-te-n'i.